Premières gesticulations
Au début, il y a des gesticulations. Toujours. Celles du nourisson qui réclame instinctivement sa pitance. Bénni soit-il, il l'aura ! Avec un peu de chance sans bisphénolydoïdes, benêts soit-ils. Mais ce ne sont pas celles-là qui m'intéressent. Ah ! Ca y est ! Je l'ai dit ! Ah ! Encore une fois ! Moi ! Moi ! Moi ! Encore !
Hum... Trève de plaisanteries. Quoi, j'ai l'air de plaisanter là ? Pauvre con. Allez, vas te faire foutre. Fiche-moi la paix. Prout. Et reste-y.
Ok. Où en étais-je ? Oui... Moi. Moi...
Est-ce que je viens là pour flatter mon narcisisme ? Putain ! Mais dégage, casse-toi pauv' con, vas te faire foutre connasse !!
Ahhhhh !! J'en étais où putain !! On peut pas bosser tranquille merde ?!
Ma loupe. Ma loupe... Fidèle compagne. Et mon perchoir. Et je regarde la foule qui s'agite, les homos sapiens qui gesticulent en poussant des cris que je ne comprends pas.